Quelles alternatives aux pesticides ?

Les pesticides font partie intégrante des techniques utilisés dans l’agriculture. Ils sont parfois la solution dans diverses circonstances. Bien qu’ils présentent plus d’inconvénients que d’atouts selon les organismes de santé, leur utilité est toutefois justifiée par les bénéfices qu’ils apportent aux agriculteurs, mais aussi aux plantes.

pesticides alternatives

L’intérêt des pesticides

Tout d’abord, pour l’agriculteur, l’utilisation des produits phytosanitaires permet l’augmentation ou la stabilisation des récoltes. Ils aident dans la protection des cultures contre les dégâts majeurs comme les maladies, les aléas climatiques, les insectes ravageurs ou encore les mauvaises herbes qui viendront impacter sur le rendement. Ils assurent également un gain de temps pratique dans la maintenance et l’entretien des sols. Ils contribuent à l’amoindrissement des travaux par exemple, l’arrachement des mauvaises herbes qui ne s’effectue plus à l’unité du fait que celles-ci ne poussent plus entre les cultures.

Les plantes sont régulièrement exposées aux bio-agresseurs qui freinent leur développement. Des produits spécifiques permettent la lutte contre des mycotoxines, bactéries et champignons, responsables de leur contamination et de leur dégradation. Ainsi, la qualité des récoltes est préservée que ce soit l’aspect ou encore le gout.

 

Les différentes alternatives existantes aux pesticides

Entretenir le sol sans recourir à des pesticides ? Oui, c’est possible. Par quels moyens ?

  • Respecter le temps de repos des terres : en laissant le sol se reposer après une récolte, cela permet l’aération du milieu par les micro-organismes et par conséquent, limiter les risques d’épuisement de ses capacités.
  • Établir des protections mécaniques : recourir à des systèmes de défense comme des filets ou des voiles pour maintenir les cultures comme les arbres fruitiers et les légumes, hors de portée des parasites.
  • Le paillage : recouvrir de pailles certaines zones pour imiter la repousse des herbes indésirables.
  • Mettre en terre des plantes spécifiques : certaines espèces de végétaux ont le pouvoir de repousser naturellement les nuisibles comme le thym, le piment ou encore la menthe.
  • Utilisez des engrais verts : le marc de café, la cendre ou la sciure sont des solutions contre les limaces, les escargots, et autres gastéropodes. Les concoctions naturelles comme le sucre, l’argile ou les huiles essentielles sont également une bonne alternative.
  • Les moyens mécaniques : le recours aux bineuses, aux herses étrilles (à traction animale) ou aux désherbeurs thermiques fait gagner plus de temps que le désherbage manuel, surtout sur de grandes surfaces de plantation.
  • L’usage de biopesticides : ils sont biodégradables et ont des effets mineurs sur la faune et la flore tout en gardant l’efficacité des produits phytosanitaires classiques.

 

Avantages et inconvénients

Parmi les atouts de ces alternatives aux pesticides, la plus importante reste le non-recours aux engrais chimiques et synthétiques ayant des effets néfastes sur l’environnement et la santé humaine.

D’un autre côté, ces solutions prennent du temps. Pour se convertir au bio par exemple, l’agriculteur doit passer par une période de transition d’environ 24 à 36 mois. Les exigences de l’agriculture biologique sont strictes comme les infrastructures des animaux d’élevage. Ils doivent être adaptés à certaines conditions. Dans le cas contraire, de nombreux aménagements sont à réaliser et cela demande du temps et de l’argent.

Toutefois, l’État a lancé une programmation d’aide visant à compenser tout ou une partie des surcouts et des manques à gagner. Elle est surtout dédiée aux agriculteurs souhaitant adopter le nouveau mode de production (conversion) et à ceux qui sont déjà engagés dans l’AB (maintien). Le montant est calculé en fonction de la catégorie de la culture, de l’année de l’engagement, et de la surface de l’exploitation, cela suivant la règlementation européenne.

 

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