Professeur Henri Joyeux, spécialiste des liens entre nutrition et santé

Le professeur Henri Joyeux est chirurgien-cancérologue et professeur à la Faculté de Médecine de Montpellier depuis 1980. Il est passionné d’anthropologie et donc de tout ce qui est anthropo-illogique dont le Cancer avec toutes ses causes et conséquences souvent dramatiques pour les familles.

Professeur Joyeux, pouvez-vous nous parlez de votre parcours professionnel ?

J’ai créé puis dirigé le laboratoire de Nutrition et Cancérologie Expérimentale pendant 20 ans, et je me suis spécialisé très tôt dans le domaine des relations entre la Nutrition et le Cancer.
J’ai publié plus de 300 publications dans les domaines de la chirurgie des cancers et de la nutrition par voie veineuse et, dès 1985, j’ai publié un premier livre pour le grand public afin de l’avertir des relations existantes entre les mauvaises habitudes alimentaires et l’apparition des cancers, du tube digestif, du sein, de la prostate…
Nous en sommes aujourd’hui à la 6ème édition et le grand public est de plus en plus conscient de ces relations. Pas loin de 50% des cancers sont liés à de mauvaises habitudes alimentaires, mais il faut y joindre la pollution atmosphérique que nous respirons et mangeons inconsciemment en plus des pesticides de l’Agriculture, qu’il faut supprimer au plus tôt.

Vous êtes spécialiste des liens entre nutrition et cancer et l’auteur de Changez d’Alimentation, pouvez-vous nous en dire plus sur cet ouvrage ? A qui s’adresse-t-il ?

Au grand public qui est très demandeur sur ces sujets. Il y a une véritable cohérence santé qui fait que les conseils que l’on donne pour éviter les cancers sont les mêmes que ceux pour éviter les maladies cardio-vasculaires, les maladies auto-immunes, les nombreux rhumatismes qui touchent tant de personnes jusqu’à la maladie d’Alzheimer que beaucoup craignent au grand âge.

Parlons par exemple de la maladie d’Alzheimer, on nous dit que pour la prévenir il faut consommer des aliments riches en DHA, où les trouve-t-on ?

La DHA se trouve principalement dans les poissons gras sauvages et les fruits de mer. Pour prévenir cette maladie, je recommande également de consommer 4 fruits frais minimum par jour, des salades avec du vert et du rouge, des amandes, des noix, des noisettes, un ballon de bon vin rouge à chaque repas … et 3 fois par jour des tisanes de thym, romarin, thé vert…

Il existe des compléments alimentaires qui apportent certains produits dont notre corps a besoin. Sont-ils efficaces ou faut-il mieux privilégier les aliments qui les contiennent ?

L’idéal est de faire un bilan nutritionnel comme celui que propose Nutergia dénommé IOMET. Cela consiste à répondre à des questions simples et cela permet d’établir un histogramme qui donne l’état du patient et permet de guider la nécessité ou non de compléments nutritionnels.

Y a-t-il des aliments que l’on devrait moins consommer ?

Il faut réduire les produits laitiers de vache et orienter ses choix vers les produits laitiers de plus petits animaux : chèvres et brebis. Ils ont plus de goût et contiennent moins de facteurs de croissance, facteurs utiles à la croissance animale, mais pas nécessairement humaine surtout quand il s’agit de la vache.

Vous parliez de la consommation de vin rouge, l’alcool représente-t-il un danger pour notre santé ?

Les alcools forts bus régulièrement augmentent vraiment les risques de cancer de la bouche, de l’œsophage, de l’estomac, du foie… Confondre alcools forts et vins est une erreur. Les grands buveurs de vins, sont beaucoup moins nombreux qu’on veut nous le faire croire, évidemment ceux là on tort et augmentent les risques de cirrhose puis de cancer du foie et de maladies psychiatriques.

Quelles sont vos priorités et objectifs pour les prochaines années ?

Eduquer le grand public à la Nutrition Santé et à respecter son Capital Santé depuis le plus jeune âge.
Lui apprendre à choisir les aliments utiles à la santé, plus de végétal (fruits, légumes frais et légumineuses cuites à la vapeur douce <95°), plus de protéines et d’acides gras venant de la mer (poissons et fruits de mer)… moins de gluten (présents dans les pains, pizzas, pâtes, viennoiseries, biscuits…) auquel de plus en plus de personnes sont allergiques et qui créent des problèmes d’absorption au niveau du tube digestif. Evidemment finir son repas (entre la poire et le fromage) avec un ballon de bon vin.

Un petit mot pour conclure ?

Je préfère remplir les restos que les hostos… une belle économie pour la Sécurité sociale et plus de bonheur pour les familles.

Professeur Joyeux, Sensation Bio vous remercie du temps que vous avez accepté de nous accorder et rappelle que votre livre Changez d’Alimentation -Prévention des maladies de civilisation : diabète, obésité, cancers et maladies auto-immunes, des rhumatismes à l’Alzheimer est sorti aux éditions François Xavier de Guibert

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