Célèbre nutritionniste connu pour ses nombreux ouvrages, le Dr Dukan a déclenché une polémique, avec la sortie de son dernier livre intitulé « Lettre ouverte au futur président de la République » dans lequel il avance l’idée d’instaurer une option « poids d’équilibre » au baccalauréat.
La proposition du Dr Dukan d’offrir des points supplémentaires aux élèves minces provoque une polémique dans le milieu médical. Dans son dernier livre, « Lettre ouverte au futur président de la République », le nutritionniste propose d’instaurer une option « poids d’équilibre » au bac, permettant aux élèves de gagner des points s’ils n’ont pas grossi au cours de leurs deux dernières années de lycée.
« Il est inconcevable, au même titre qu’il existe une option éducation physique, équitation, langue régionale, arts, qu’il n’y ait pas une option diététique et culinaire préparant l’adolescent à la gestion de son poids et de sa santé mentale et physique », affirme le Dr Dukan.
Cette proposition a déclenché les colères de différents professionnels de santé.
Pour le Pr Jean-Michel Cohen, autre nutritionniste à succès estime que « c’est la proposition farfelue de quelqu’un qui s’imagine être le maître du monde et qui n’est pas informé sur les actions menées en la matière ».
De son côté, dans le cadre de « Le Journal de La Santé », Marina Carrère d’Encausse est revenue sur la proposition du nutritionniste.
« Dans une Lettre ouverte au futur président de la République, il offre en effet son idée pour réformer le bac : instaurer une nouvelle option, elle s’appellerait « maîtrise de son indice de masse corporelle » ou plus clairement maîtrise de son poids. La règle est simple : plus le candidat est mince ou fait tout pour le devenir, plus il gagne de points. On pourrait trouver cette idée risible voire pathétique, elle pourrait faire sourire, moi elle me fait bondir », indique-t-elle.
Invité de l’émission de Morandini sur Direct 8, le Dr Dukan a tenu à se défendre : « Il n’y a dans cette proposition aucune parcelle de discrimination mais pour ceux qui ont un poids d’équilibre une incitation à le protéger. Trois pesées par an dans le respect de l’intimité de l’élève (infirmière scolaire) n’ont rien d’obsessionnel », ajoute-t-il. « Et pour ceux qui, en surpoids, désirent profiter de cette option et souffrent déjà de discrimination, c’est seulement leur proposer un cadre d’action pour en sortir ou s’en débarrasser ».
