La consommation de produits bio est aujourd’hui devenue un mode de vie pour les Français. À la maison comme en dehors, les Français sont à la recherche d’une vie plus saine. Selon les enquêtes menées par l’Agence Bio, plus de ¾ des Français sollicitent la présentation de menus bio dans les différents secteurs de la restauration collective tels que les cantines scolaires, les lieux de travail, hôpitaux ou encore les maisons de retraite.
Le bio dans les restaurants
Il y a 30 ans, le bio n’était encore qu’un concept en quête de concrétisation. Il touche aujourd’hui plus de 9 Français sur 10. Une croissance relativement notable signalée par l’Agence Bio, qui confirme en 2019 que 78 % des Français souhaiteraient des produits bio dans les restaurants et 66 % dans les restaurations rapides. Une évolution de la demande stimulée par la prise de conscience de l’impact du gaspillage alimentaire sur l’environnement ainsi que la recherche d’un mode de vie plus sain et équilibré.
Afin de satisfaire les consommateurs, des établissements en restauration commerciale ont déclaré avoir introduit du bio dans leurs produits. Toutefois, les chiffres n’en sont qu’à 43 % en 2019.
Dans le but de promouvoir encore plus la consommation des produits bio, le label AB peut être apposé aux restaurateurs depuis le 1er janvier 2020. Après un audit, les restaurants pourront être certifiés sur trois (3) catégories dont l’audit se base sur le principe de quantité produit :
- 1ere : 50 % à 75 % des approvisionnements du restaurant sont en produits bio
- 2e : 75 % à 95 %
- 3e : Plus de 95 %
Les établissements qui proposent des produits bio sont soumis à de nombreuses exigences, impliquant la proposition de cartes 100 % bio qui n’est pas toujours possible. Il est délicat de lister les ingrédients, car le bio concerne toutes les sections de l’alimentation : entrées, plats, desserts et accompagnements (café, jus, vin, thé, etc.). Les restaurants misent sur la diversification de leurs menus en mettant l’accent sur les fruits et légumes ou encore les produits laitiers pour faire de l’œil à tous les types de consommateurs.
Le bio dans la restauration collective et scolaire
La promulgation de l’article 24 de la loi Egalim promet une augmentation nette de la consommation de produit bio à partir du 1er janvier 2022. Il stipule que la restauration collective devra proposer au moins 20 % d’aliments provenant de l’agriculture bio.
Dans les cantines scolaires, le mouvement est en marche. Sur 1040 établissements recensés par l’Agence Bio, 86 % ont amorcé la consommation du bio (78 % pour le secteur public contre 65 % pour le privé). Parmi eux, 64 % proposent des plats entièrement bio et 34 % sont en mesure d’établir des menus entiers.
Les bienfaits pour les enfants sont nombreux. Tout d’abord parce que les produits bio ne contiennent pas d’additifs chimiques et possèdent donc plus de valeurs nutritionnelles pour leur développement. Le bio permet de manger plus équilibré. Outre cela, en faisant consommer du bio à votre petit, vous lui apprenez à être plus responsable. Il participe directement ou indirectement à la protection de l’environnement ainsi que la biodiversité végétale et animale.
Avantages et inconvénients
Le principal point négatif de manger bio reste le prix. Les produits bio coutent plus chers que les conventionnels ce qui explique le surcout de ces premiers dans le secteur de la restauration.
Afin de limiter le gaspillage, les établissements ont mis en place des stratégies comme l’augmentation de l’achat de produits bruts, l’introduction de plats végétariens ou encore le partenariat avec des producteurs locaux. Ce dernier permet, par la même occasion, la mise en valeur du secteur agricole grâce à l’approvisionnement des points par les agriculteurs et les fermiers régionaux tout en tenant compte des coûts du transport des produits.
