Jean-Bernard Boissin, sophrologue praticien

Jean-Bernard Boissin est sophrologue praticien depuis avril 2007 et il vient de débuter une activité libérale à Lyon. Jean-Bernard Boissin travaille avec des MJC et des écoles surtout pour animer des stages et des ateliers autour de thématiques précises. Il reçoit également des personnes pour des problématiques plus personnelles en entretiens individuels.

Quel est votre parcours professionnel ?

Après le Bac, j’ai suivi un cursus en psychologie à l’université Lumière Lyon 2 jusqu’à l’obtention d’un Master 1 (bac+4). J’ai ensuite suivi une formation à l’institut de formation en sophrologie de Catherine Aliotta à Paris pendant un an et demi.
Cette formation a été validée après un stage dans lequel je suis intervenu sur des problématiques individuelles et au sein d’un groupe constitué de futurs sophrologues, au sein d’une autre formation que la mienne.

Comment vous est venue l’envie de devenir sophrologue et en quoi consiste ce métier ?

C’est par le biais d’un stage dans mon cursus en psychologie que j’ai eu l’occasion de rencontrer une sophrologue. Elle travaillait avec des patients alcooliques et utilisait cette approche pour les amener à lâcher leurs émotions et à découvrir et ressentir leur corps. Ces patients sont souvent très détachés de leurs sensations physiques et de leurs éprouvés corporels. Les amener à s’exprimer sur ces sujets joue vraiment un rôle thérapeutique.
Globalement, un sophrologue est présent pour accompagner les gens dans une démarche personnelle. C’est grâce aux outils dont il dispose qu’il va pouvoir les aider à évoluer, à changer ou à assumer plus sereinement ce qu’ils sont.

Comment se déroule une séance individuelle ?

Lorsque je reçois quelqu’un pour la première fois, il s’agit d’abord de cerner et de définir précisément avec la personne pourquoi elle vient et ce qu’elle attend de ces séances. Je reformule souvent la parole de la personne pour m’assurer d’un accord entre ce qu’elle me dit et ce que j’en comprends. Ces précisions sont importantes pour pouvoir fixer des objectifs de travail adaptés à la problématique de la personne et lui proposer des séances adaptées et personnalisées.
Ensuite débutent les exercices de relaxation dynamique. Ce sont des exercices de respiration et de relâchement musculaire qui se pratiquent debout ou assis. Ils amènent progressivement la personne à se concentrer  sur son corps et sur ses sensations.
Puis je lui demande de s’allonger et la guide vers un relâchement plus profond afin qu’elle atteigne un niveau de conscience modifié appelé état sophroliminal.
Ensuite, je lui propose une visualisation, c’est à dire que je lui demande de s’imaginer dans une situation particulière, ou bien de se concentrer sur une sensation précise… Tout dépend de l’objectif de la séance.
Enfin, nous discutons de ce qu’elle a ressenti ou vu pendant la séance.

En général combien coûte une séance ?

Pour ma part, je facture une séance individuelle 40 euros. Elle dure une heure. Une séance de groupe est moins cher (15 euros).

Vous pratiquez donc également des séances de groupe, en quoi cela consiste ?

Les séances de groupe se déroulent de la même manière qu’une séance individuelle sauf que c’est le sophrologue qui propose le thème de chaque séance et que les visualisations proposées sont plus générales qu’en individuel.
Cette pratique régulière apporte surtout aux gens un temps pour eux au cours de la semaine, un moment où ils se recentrent sur eux, sur leur corps, sur leurs émotions. Ils peuvent y évacuer les éléments négatifs qui les encombrent et puiser dans leurs ressources positives pour les renforcer.

Quel est votre type de clientèle et pourquoi viennent-ils ?

La clientèle est majoritairement féminine, en recherche d’outils, de méthode pour faire face au stress, à l’anxiété, la pression du travail… Certains viennent pour des problèmes d’insomnie, de phobie, de crises d’angoisses.
Tout un tas de petits maux qui finissent par déstabiliser leur vie.

Selon vous, quelles sont les compétences nécessaires pour exercer ce métier ?

Je crois qu’il faut être évidemment à l’écoute et surtout avoir le recul nécessaire à l’analyse de telle ou telle situation. Il faut savoir ce que l’on fait et pourquoi on le fait. C’est le meilleur moyen de proposer des outils adaptés et de répondre correctement à l’attente des gens. Il faut parfois reconnaître aussi que l’on n’est pas le bon interlocuteur et orienter vers d’autres professionnels.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaiterait se lancer dans ce métier ?

De choisir une bonne formation, parce qu’il y en a beaucoup et toutes de ne se valent pas. Et surtout, par la suite, de faire ce que l’on sait faire et ne pas s’improviser médecin.

Où se renseigner quand on cherche un sophrologue ?

Internet est une mine de références mais c’est vrai que l’on trouve tout et n’importe quoi. Le mieux est de se rendre sur les sites des syndicats de sophrologues et de lister les praticiens de sa région. Cela certifie au moins que la formation suivie est valable.
Après, c’est une histoire de feeling. Si l’on ne sent pas en confiance avec la personne, on est libre de cherche quelqu’un d’autre.

Quelles sont vos priorités et objectifs pour les prochaines années ?

Je vais poursuivre le développement de mon activité. J’aimerai intervenir au sein d’entreprise ou d’institutions publiques pour faire de la formation, mais toujours continuer de recevoir du public en individuel.
Enfin je pense que je continuerai aussi à me former à d’autres approches pour proposer des outils plus riches.

Un petit mot pour conclure ?

La sophrologie fonctionne, elle s’appuie sur une méthodologie précise et ne relève pas d’une croyance. Ses effets sont de plus en plus étudiés et prouvés alors si vous trouvez un bon praticien, cette approche peut vous apporter beaucoup.

Jean-Bernard Boissin, Sensation-bio vous remercie pour le temps précieux que vous avez accepté de nous consacrer.

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