11e Journée du Sommeil le 18 mars 2011

La 11e Journée du sommeil qui mobilisera 57 centres de sommeil de 46 villes de France aura lieu le vendredi 18 mars 2011.

1 Français sur 5 se dit somnolent au moins 3 fois par semaine et ce, même après une bonne nuit, d’après l’enquête INSV/MGEN 2011.

Loin d’être un signe de paresse, la somnolence exprime une carence de sommeil ou une pathologie. Ses conséquences individuelles et collectives peuvent être dramatiques : première cause d’accidents sur autoroute, elle expose à des situations dangereuses dans tous les autres domaines de la vie à la maison, au bureau, en traversant la route… L’INSV estime que changer de regard sur la somnolence est un enjeu de santé publique essentiel qui nécessite d’y consacrer une large information. Tel est l’objet de la 11e Journée du sommeil qui mobilisera 57 centres de sommeil de 46 villes de France, vendredi 18 mars 2011.

Durée de sommeil trop courte et trajets quotidiens trop longs… les rythmes de vie actuels expliquent la prévalence importante de la somnolence qui touche en majorité les femmes (26%) et dont la conséquence la plus notable est l’irritabilité (27%).

Alors que le besoin de sommeil est en général de 7 à 8 heures chez les adultes, 31% des Français déclarent dormir 6 heures ou moins (plus de la moitié des 3% de personnes qui déclarent s’être endormies au volant les 12 derniers mois dorment justement moins de 6h00 par nuit). 18% des Français passent plus de 2h00 dans les transports ce qui grignote leur temps de récupération.

Les travailleurs postés et de nuit manquent particulièrement de sommeil et 35% des personnes travaillanten horaires irréguliers ou décalés présentent une somnolence sévère.

Le développement de l’utilisation d’appareils technologiques dans les foyers préoccupe les spécialistes du sommeil.

Depuis 2009, « l’électronisation » a gagné du terrain à domicile, en particulier dans la chambre des enfants : 42% des parents autorisent désormais la radio dans la chambre de leurs enfants, 38% un ordinateur, 33% un téléphone fixe ou portable et 31% la
télévision. Les enfants dont le temps de sommeil est insuffisant (< 8 heures) et les jeunes lycéens de plus de 16 ans sont les plus équipés. Sachant qu’ils sont tous perturbateurs de sommeil, les spécialistes recommandent non seulement d’enlever ces appareils de la chambre mais aussi d’éviter leur utilisation une heure avant d’aller se coucher. Une large sensibilisation éducation auprès des parents et des enfants semble s’imposer pour éviter ces erreurs d’hygiène de sommeil. D’autant plus que la transmission familiale du comportement semble être une réalité à en croire les 48% des parents somnolents dont les enfants ont des réveils difficiles (contre 34% chez les « non somnolents »).

Première cause d’accident mortel sur autoroute (1 accident sur 33), la somnolence au volant n’est toujours pas perçue comme un danger.

Paradoxalement, les personnes somnolentes conduisent plus que la moyenne des Français. Alors même que l’endormissement les gagne, 30% des conducteurs continuent à poursuivre leur route et mettre en place des « contre-mesures » inefficaces : radio, boissons énergisantes, cigarettes, café… S’arrêter et faire une courte sieste est le seul remède à l’endormissement ! Notons que 3% des conducteurs déclarent s’être endormis en conduisant dans les 12 derniers mois.

Pour lutter contre la somnolence, la sieste est le meilleur réflexe et, pour être efficace, elle doit durer une vingtaine de minutes maximum.

24% des personnes contraintes d’arrêter une activité en raison de la somnolence disent avoir recours à la sieste et 21% des personnes qui ont une conduite automobile perturbée par la somnolence sont des « siesteurs ». Il existe donc un besoin évident de récupération en journée, qui devient problématique quand cette dernière est impossible. Plusieurs articles scientifiques récents confirment l’importance de la sieste pour restaurer la vigilance, améliorer la conduite automobile, réguler certains paramètres inflammatoires perturbés par la privation de sommeil et même diminuer le risque cardiovasculaire.

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